Economic freedom and the economic consequences of the 1918 pandemic

I have a new working paper, co-authored with my friend and former TTU colleague Jamie Bologna Pavlik. This time, we consider whether economic freedom mitigates the economic consequences of infectious disease outbreak. We apply newly available data from Leandro Prados de la Escosura (here in the Economic History Review) on economic liberty since 1850 to the 1918 flu pandemic. We find that economically freer societies were better able to cope with the shock that the pandemic induced. The abstract is below and the link to the SSRN version of the paper is here:

The Spanish flu pandemic of 1918 constituted a strong exogenous shock on economic activity that compounded that of the First World War. In this paper, we condition the economic importance of these shocks on the level of economic freedom measured by the HIEL project (Prados de la Escosura 2016) to test whether freer economies fared better. Our argument is that higher levels of economic freedom meant a greater ability to adjust to the shocks by reducing frictions in the reallocation of resources and the reorganization of economic activity. We find that countries with higher levels of economic freedom suffered less from the pandemic. We link this finding with the literature on economic freedom and crises.

Making sense of dictatorships and health outcomes

This morning, the British Medical Journal: Global Health published my article with Benjamin Powell and Gilbert Berdine on how to make sense of health outcomes under dictatorships. The article is open access (here) and a summary is available below:

How should global health researchers and practitioners assess and make sense of improved health policy and outcomes under authoritarian and dictatorial regimes? In this editorial, we explained that it should not come as a surprise that some non-democratic regimes see some health indicators improve. Dictatorships excel at solving univariate problems. However, they tend to fail at dealing with the trade-offs associated with these solutions and on which such solutions often depend. These trade-offs are a lack of economic freedom which results in poverty and a lack of political freedom, both of which may ultimately have negative consequences on health outcomes.

Forthcoming: Colonial Military Garrisons as Labor-Market Shocks: Quebec City and Boston, 1760–1775 

Earlier this week, Jeremy Land and I received news from Social Science Quarterly that our article on colonial military garrisons had been accepted. In the article, we explain that because quartering troops acts like a tax, the labor supply shock of a large number of soldiers who had to work in colonial cities like Boston and Quebec City to complement their pay was considerable. The abstract is below and the paper is here on my website:

The military occupation of Boston in 1768 shocked the city’s labor market. The soldiers, who were expected to supplement their pay by working for local businesses, constituted an influx equal to 12.5 percent of greater Boston’s population. To assess the importance of this shock, we use the case of Quebec City, which experienced the reverse process (i.e., a reduction in the British military presence from close to 18 percent of the region’s population to less than 1 percent). We argue that, in Boston, the combination of the large influx of soldiers and a heavy tax on the local population in the form of the billeting system caused an important wage reduction while the lighter billeting system of Quebec City and the winding down of the garrison pushed wages up. We tie these experiences to political developments in the 1770s.

Are Anarcho-Capitalists Insane? Living Standards under Medieval Icelandic Conflict Institutions

Along with Peter Leeson, I have a new working paper. In this paper, we empirically revisit the 1979 seminal paper of David Friedman in the Journal of Legal Studies regarding the law and economics of Iceland between 900 and 1262. The case is important because Iceland constitutes the first example in the literature on the economics of anarchy of how governance is a good that can privately be produced and with competition between providers. For nearly three centuries, Iceland was without a formal state (with a monopoly on violence) even though it was home to nearly one hundred thousands individuals. However, sustained private provision does not mean that the outcomes are superior than under formal governance. We decided to see whether Icelanders enjoyed living standards above the rest of Medieval Europe. The paper is available here on my website and the abstract is below:

Medieval Iceland was governed privately. Other territories in medieval Europe were governed partly by government. We exploit that difference to test the conventional wisdom that living standards must be higher under government. Historical data on human height, wages, and population growth measure living standards in Iceland and other territories in medieval Europe. Living standards in those territories do not seem to have been higher than they were in medieval Iceland. Medieval Iceland may be a more impressive example of private governance than is usually believed, and anarcho-capitalists may not be insane to extol it.

La discipline perdue des économies avancées

Dans La Presseje signe un article expliquant que les déficits à répétition ont fragilisé notre capacité à résister à des chocs macroéconomiques. Voici l’article plus bas avec les liens vers les articles scientifiques:

Face aux conséquences économiques de la crise du coronavirus, les gouvernements fédéraux et provinciaux ont été interpellés par plusieurs afin qu’ils agissent pour aider les personnes affectées par le ralentissement de l’activité économique.

S’il existe des mesures d’aide qui sont assurément justifiables étant donné les conséquences économiques du coronavirus, il faut reconnaître qu’il y aura très probablement des déficits budgétaires – même dans les provinces les plus fiscalement disciplinées. Même si ces déficits à venir sont justifiables, ils nous donnent la chance de prendre une leçon d’histoire économique nous forçant à repenser notre rapport face à la dette publique.

Avant les années 70, les surplus budgétaires n’étaient pas une exception (NDLR: Voir cet article de Ruth Dupré de HEC Montréal pour une application québécoise). Les surplus étaient utilisés pour amortir les dettes encourues lors de chocs macroéconomiques (guerres, récessions, catastrophes naturelles et pandémies comme celle qui nous afflige présentement) qui avaient forcé les gouvernements à réaliser des déficits.

Ces déficits étaient excusables dans la mesure où ils étaient générés par des facteurs extrêmes hors du contrôle des gouvernements. Étant perçus comme le résultat d’un choc temporaire, il était clair que la politique optimale était de ne pas changer la politique fiscale et d’emprunter pour un moment. Après tout, la dette encourue allait être remboursée une fois le choc dissipé. C’est pour cela, pour prendre l’exemple du Canada, qu’on n’observe aucune tendance de long terme de la dette publique nette relativement au PIB entre 1867 et 1970.

Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Depuis 1970, les surplus budgétaires font figure d’exception dans tous les pays industrialisés. Il est difficile d’expliquer ce qui a enclenché cette transition. Certains économistes et historiens économiques soulignent le rôle des idéologies, alors que d’autres soulignent le rôle de la politique monétaire qui empêchait des déficits récurrents. Cependant, la plupart s’entendent quant au mécanisme qui se met en action une fois le processus déclenché : celui de l’illusion fiscale.

Développé par les économistesJames Buchanan (lauréat du prix Nobel d’économie de 1986) et Richard Wagner, ce concept souligne qu’il existe une asymétrie des rendements politiques à l’égard de la politique budgétaire.

Lorsqu’un politicien déclare un déficit, il peut dépenser davantage pour plaire à des parties clés de l’électorat.

Il collecte ainsi des bénéfices politiques (NDLR: Voir aussi le cousin proche de l’illusion fiscale — le “political business cycle“). Les coûts sont reportés vers l’avenir. Cependant, le politicien qui cherche à produire un surplus doit sabrer les dépenses ou augmenter les impôts. Les bénéfices d’un tel effort seront, en bonne partie, ressentis dans le futur. Les coûts, particulièrement pour le politicien, seront ressentis immédiatement. Cette asymétrie des rendements rend les déficits plus politiquement attrayants. Une fois enclenché, ce mécanisme a généré l’accumulation des déficits.

COMMENT ÊTRE « ANTIFRAGILE »

En raison de ce mécanisme, les économies avancées ont perdu la plus grande vertu de la discipline fiscale observée avant les années 70 : lorsqu’une crise survenait, il y avait une marge de manœuvre pour endurer une augmentation temporaire de l’endettement public. Cette marge de manœuvre était importante pour deux raisons.

Tout d’abord, elle permettait de « lisser » la taxation dans le temps. Cela impliquait une certaine prédictibilité du fardeau fiscal puisque les taux de taxation demeuraient stables. Ainsi, les coûts macroéconomiques liés aux chocs temporaires (comme la pandémie actuelle) étaient minimisés. Ensuite, il faut comprendre que les coûts économiques de la dette publique ne sont pas constants.

À de faibles niveaux d’endettement public, l’augmentation de la dette des gouvernements n’a pas le même effet sur la croissance économique qu’à des niveaux d’endettement plus élevés.

Face à des chocs comme la pandémie actuelle, cette marge de manœuvre permet aux économies de s’ajuster rapidement. En sus, cette marge de manœuvre nous rend «antifragile » – c’est-à-dire que chaque choc renforce notre capacité à gérer des chocs futurs.

Cependant, en épuisant la marge de manœuvre disponible, les différents politiciens qui ont récolté les bénéfices politiques des déficits ont augmenté le coût économique de répondre à des chocs imprévus. En somme, ces politiciens nous ont fragilisés. Face au coronavirus, l’imprudence du passé sera coûteuse étant donné les niveaux d’endettement actuel. Dans l’avenir, nous devrions être moins accommodants avec les déficits gouvernementaux. Sans cela, nous serons collectivement plus vulnérables.