Résoudre la grève: abolir le crédit d’impôt aux frais de scolarité

Alors que la grève bat son plein, je suis étonné que personne ne prenne la peine de proposer l’idée la plus simple pour résoudre le conflit: abolir le crédit d’impôt pour les frais de scolarité.

Ce crédit d’impôt permet aux diplômés de déduire leurs frais de scolarité (si ils ne les ont pas “roulés” à leurs parents) dans leur déclaration de revenu afin de réduire le montant des impôts à payer. Si on ne fait pas un revenu assez élevé, on ne reçoit rien.

Le concept est ridicule puisque le principal obstacle aux études n’est pas le coût de celles-ci. En fait, si le rendement est proportionellement plus élevé, le coût n’affectera que les individus marginaux qui sont les plus averses aux risques. Le principal obstacle, c’est le coût d’opportunité des études : trois ans sans emploi à temps plein, consommation normale et revenu frôlant le seuil de pauvreté. Pour financer la décision d’investir dans son capital human (lire: éducation), il faut donc avoir accès au crédit (lire: des liquidités).

Alors pourquoi conserver un crédit d’impôt qui contribue principale après les études alors que c’est pendantles études que la contribution serait nécessaire? En 2009, selon le ministère du revenu, il y a 464,3 millions $ qui ont été déclarés en frais de scolarité et d’examens. Malheureusement, il n y  aucune manière de savoir quelle proportion provient d’étudiants universitaires. Imaginons toutefois qu’environ la moitié de ce montant représente des étudiants universitaires. Après taxes, taux de déduction et tutti quanti – peut-être qu’un quart du montant représente une déduction pour les diplômés – environ 116 millions $. En somme, le gouvernement se prive d’environ 116 millions $ (il s’agit d’un calcul de base et conservateur).

En 2009, le gouvernement accordait 451,2 millions $ pour l’aide financière aux études. Le montant dont on parle représente environ 25 % du budget qu’il accorde à la mission d’aide financière aux études. Pourquoi ne pas abolir ce crédit d’impôt et attribuer la somme équivalente à l’aide financière aux études?

Cette mini-réforme ne changerait rien à la situation financière du gouvernement dans le court terme et aiderait les étudiants d’une manière intelligente. Bien sûr, j’aimerai que le gouvernement procède simplement à une déréglementation progressive des frais de scolarité ainsi qu’une désintervention progressive du financement des universités coupler à une bonification de l’aide financière aux études. Toutefois, en admettant que leBest of Both Worldsn’existe pas, cette mesure pourrait définitivement résoudre le conflit.

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