Voici mes plus récentes sorties médiatiques sur mon étude publiée à l’Idée Fédérale
1. Mon article d’opinion dans La Presse
2. Mon entrevue à CHOI Radio X avec Dany Houle
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Published by Vincent Geloso
Cornucopian economist, statistics freak and quantitative historian trained at the London School of Economics. I specialize in economic demography, law and economics and economic history (especially the measurement of living standards).
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À la lecture de vos autres écrits, je constate, Monsieur, que votre texte a soit été traduit, soit que vous avez reçu une aide éclairée pour le rédiger. Tant mieux puisqu’il est de bonne qualité sur le plan rédactionnel.
Cela dit, tous les autres experts s’entendent pour constater que le français recule à Montréal. Tous s’entendent également pour constater que le poids démographique des francophones recule également au Canada en pourcentage. Nous pourrions nous lancer dans un long échange de chiffres qui ne changerait rien à l’affaire. Le français perd du terrain tant au Canada qu’au Québec.
Les exemples de recul sont légion. Et, en plus au-delà du nombre de francophones qui recule, il y a la qualité du français qui périclite.
Si vous vouliez convaincre les gens que le français progresse au Canada et au Québec, j’ai bien peur que vos arguments soient incomplets. Cela dit, il est toujours intéressant de prendre connaissance du point de vue d’intervenants comme vous.
Franchement, votre commentaire me déçois. Je ne sais ce que vous essayer de dire, mais je trouve que votre premier commentaire ne mérite aucune réponse.
Pour le reste, je trouve que vous offrez peu. Des arguments d’autorité seulement. “Tous les experts” n’est pas un argument valide. Par ailleurs, les experts qui ont dit ce que je dis sont aussi nombreux. François Vaillancourt de l’Université de Montréal en est un qui abonde dans un sens similaire au mien. Maintenant, comme je le disais récemment – le français progresse comme langue de travail chez les anglophones et ce même si les francophones utilisent davantage l’anglais au travail (https://vincentgeloso.com/2012/05/25/recul-de-laffichage-en-francais-une-anomalie). Le centre-ville s’anglicise, mais il n’indique pas du tout que le français est moins attirant. Si c’était le cas, on aurait vu un déclin dans les données pour le nombre d’anglophones qui parlent français.
Quant à Montréal, en 1991 la seconde langue en importance pour les immigrants de langue maternelle allophone était l’anglais, devançant de loin le français. En 2006, l’anglais avait décliné à 21% et le français était devenu la langue de choix des immigrants. Je ne vois pas comment on peut parler de déclin. Fait intéressant, l’anglais comme langue maternelle décline plus rapidement que le français comme langue maternelle. Le trois quart des immigrants entre 2001 et 2006 parlaient le français fréquemment au lieu de l’anglais lorsqu’ils ne parlent leur langue maternelle à la maison.
Je m’excuse, mais je suis fils d’immigrant et j’ai grandi tant en anglais qu’en français chez moi. J’ai grandi comme un francophone dans une famille d’allophones immigrés et je peux vous dire que les allophones choississent le français parce qu’ils savent que la connaissance de l’anglais seulement les force à se confiner à une petite communauté et à des opportunités plus faibles.
Le portrait réel est beaucoup plus dynamique et complexe que laissent penser les apologistes de la crise du français.
Toutefois, pour la qualité du français. Je trouve ca intéressant comme affirmation, j’étais en France récemment pour une conférence universitaire et j’étais fasciné de voir le nombre d’anglicismes dans chaque phrase prononcée. En fait, quand je vais “au parking” pour aller prendre “des pills” afin de soulager mon “headache” et ensuite aller au “party” et prendre des “drinks” pour que le lendemain j’aille un “hangover” je pense qu’on oubliera la qualité…
Puisque vous n’avez pas compris ma première remarque, je me fais plus précis : vous avez reçu de l’aide pour rédiger votre commentaire dans La Presse. C’est clair, parce que, d’habitude, vous n’écrivez jamais avec autant de clarté ni d’élégance en français. C’est pourquoi j’ai dit que la qualité rédactionnelle y avait gagné.
Vous avez bien fait de chercher de l’aide, puisqu’on dit : « Chacun son métier et les vaches seront bien gardées ».
Cela dit, vous offrez peu également. Vous apportez dans le débat linguistique le volet économique et statistique à peu près seul. Je préfère, et de loin, les résultats auxquels parvient une équipe multidisciplinaire (http://www.oqlf.gouv.qc.ca/ressources/sociolinguistique/index.html). S’il est bien de faire cavalier seul, il vaut mieux assurer ses arrières puisque les génies universels se font bien rares.
Le fait de compter sur une telle équipe a pour qualité d’enrichir les méthodes statistiques d’une connaissance du paysage linguistique que possèdent d’autres experts qui nous côtoient. Vous, vous avez certes droit à vos opinions, mais vous êtes seul et assurément pas aussi bon juge qu’une équipe de professionnels chevronnés qui parvient à un consensus. Vous me dites que je fais un jugement d’autorité? En fait, je m’appuie sur le leur.
Vous n’avez certes pas à vous excuser d’être fils d’immigrant. Je le suis aussi. Si mes ancêtres sont arrivés ici plus tôt que les vôtres, c’est le fait du hasard historique. À ce titre, nous sommes égaux. J’ai grandi en francophone dans une famille anglophone et j’ai appris ma langue seconde avec tellement d’application que je suis devenu traducteur il y a plus de 30 ans. Depuis, je gagne ma vie avec ma plume, et je suis à l’aise financièrement grâce à elle et à mon étude incessante du français, de l’anglais et de l’espagnol.
Cette parenthèse sur nos origines fermée, j’ajoute que la qualité du français parlé en France n’a presque rien à voir avec celle de celui pratiqué ici.
Si vous le voulez, nous parlerons de la qualité que vous jugez déficiente. Et c’est un jugement qui repose sur une autorité que vous ne possédez pas. En effet, à Paris, on parle un français où on mêle plusieurs mots anglais. Croyez-moi, cela n’a rien à voir avec la situation ici. Là-bas, le français est aussi menacé que l’italien l’est à Rome où le russe, à Moscou.
À Paris, on peut utiliser toutes les expressions anglaises qu’on veut en parlant. Ça reste du français qui évolue. Mais ça reste du français. Et, là-bas également, on a bien compris le phénomène. On a déjà adopté des lois pour protéger le français à titre de patrimoine national, comme les monuments et la gastronomie. Et avec raison. Que vont chercher les touristes dans un pays qui accueille bon an mal an presque le même nombre de touristes que compte sa population? Je vous donne la réponse : le français, l’esprit français et le charme français. Pour le reste, le français fait des emprunts linguistiques. Il a déjà emprunté « café » aux Arabes, « scénario » aux Italiens et « gestalt » aux Allemands. Si vous voulez d’autres exemples, il y en a des centaines. Ces emprunts ont eu lieu au cours des siècles. Ces temps-ci, c’est l’anglais qui est à la mode en France. Comme le français l’a été dans une foule d’autres pays et d’autres langues et qu’il l’est encore.
Les anglicismes que vous reprochez aux Français ne sont rien comparativement à ceux qui ont cours au Québec. Renseignez-vous à ce sujet. Pour vous faciliter la vie, je vais vous fournir une excellente source : http://www.termiumplus.gc.ca/tpv2guides/guides/chroniq/index-eng.html?lang=eng&lettr=indx_titls&page=15.html. C’est site cautionné par le gouvernement du Canada où des experts se prononcent, dont un docteur en traduction, l’auteur de ce bulletin, né à Ottawa et formé en France et ici. Dans le cas qui nous occupe, il est question d’anglicismes insidieux. Ils sont pires que ceux que vous évoquez. En effet, on voit la verrue dans le visage d’une jolie femme. Elle est évidente. On ne voit pas nécessairement celle qu’elle cache sous le fard. Et vous, vous ne voyez que le fard.
En France, le problème des anglicismes de ce genre est négligeable parce qu’on pense en français. Ici, sous l’influence écrasante de l’anglais (97 % de la population en Amérique du Nord), les francophone parlent souvent anglais en utilisant ses tournures auxquels ils greffent des mots en français.
Votre sortie sur le français est de la poudre aux yeux. Vos statistiques ne rivalisent pas avec celles de l’OQLF. Et votre connaissance du français, sujet de votre article, est moyenne. Parlez de ce que vous connaissez.