Parmi les indicateurs important du développement (et de santé publique), on retrouve le pourcentage de naissances qui sont hospitalisées. Il ne s’agit pas de la mesure la plus importante et la plus puissante, mais lorsqu’elle est combinée à un éventail de données démontrant une amélioration de la qualité de vie, elle contribue à illustrer les débordements positifs de la croissance économique dans des domaines d’ordre social. Comme par hasard, j’ai des données sur l’écart des naissances hospitalisées au Québec relativement au reste du Canada. En 1931, moins de 10% des femmes québécoises accouchent dans des hôpitaux. Le Québec est alors dernier, derrière le Nouveau-Brunswick à 12%. Après avoir vécu un bond important pendant la guerre, comme toutes les autres provinces, le Québec effectue un rattrapage impressionnant jusqu’en 1957 et l’écart se ferme progressivement (en ratio). Il demeurait dernier, mais les progrès étaient collosaux. Considérant la vitesse des changements entre 1951 et 1957, je suis convaincu que l’obtention de données pour 1958 à 1960 renforceraient cette tendance.