Déréglementer les tâches médicales entre médécins et infirmiers

Il y a ce débat éternel au Québec à savoir si les infirmiers et infirmières devraient pouvoir effectuer certaines tâches généralement réservées aux médecins. Il est toujours difficile de définir l’espace adéquat qui conserve la qualité sans réduire significativement l’offre de services, mais il y a une nouvelle étude au NBER qui démontre qu’un tel assouplissement serait utile :

(O)ur estimates show that prescription restrictions lead to a reduction in hours worked by nurse practitioners and are associated with increases in physician hours worked. Our analysis of insurance claims data shows that the more rigid regulations increase the price of a well-child medical exam by 3 to 16 %.

Considérant une quantité limitée de fonds public pour l’opération du réseau de la santé, chaque dollar doit être dépensé le plus efficacement possible. Peut-être qu’un médecin fera un nombre sensiblement moins important (en termes d’ampleurs) de dommages en étant le seul à pouvoir faire des prescriptions. Mais il faut se demander si la différence de coûts générée permet d’allouer des fonds ailleurs afin de générer un gain de bien-être total supérieur au gain de qualité produit par les restrictions des tâches des infirmières. Dans ce cas, si on pouvait réduire le coût d’un diagnostic d’un enfant de 16% (au maximum), il s’agit d’une réduction importante qui permettrait de dévouer des fonds à d’autres domaines.

Même si j’admet la présence de gains de qualité (ce que je doute, mais admettons le pour les fins de la discussion), le Collège des Médécins et autres organisations pertinentes devront prouver que ces gains sont supérieurs aux économies produites par l’assouplissement.

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