En continuité avec mes posts des derniers jours, j’ai décidé de prendre les séries statistiques du Dominion Bureau of Statistics et les National Accounts pour le Québec et l’Ontario entre 1948 et 1960 pour extraire le “gross fixed capital formation”. Il s’agit d’une mesure approximative (pas exact) des investissements totaux qui se produisent dans l’économie. Depuis plusieurs mois, je vois Jean-François Lisée qui tente de démoniser certains de mes collègues avec des sympathies “de droite” et il pointe que tout n’est pas triste et tragique au Québec. Il prend souvent la peine de comparer le taux de chômage du Québec avec les autres provinces au moment présent. Toutefois, il est intéressant de savoir comment le Québec se portait avant. Au niveau du chômage, le Québec semble effectivement avoir un désavantage qui remonte à il y a plusieurs décennies (même dans les années 1950), mais nous y reviendrons dans un post dans le futur. Toutefois, il est intéressant de noter qu’entre 1948 et 1960, le Québec attirait davantage d’investissement que l’Ontario par travailleur, ce qui explique en partie pourquoi le Québec rattrapait légèrement l’Ontario au cours des années 1950 sur le plan des revenus personnels. En fait, le Québec creusait son avance sur l’Ontario progressivement au fur et à mesure que le temps passe sur le plan des investissements par travailleur.